samedi 15 novembre 2014

Une friche à Aubervilliers

 
Tout le monde en parle, il y a des articles dans le Monde ... allons au festival In Situ.
 





Ce jour là, il fait une chaleur étouffante, c'est une journée qui ne donne pas envie d'aller dans un endroit bétonné, poussiéreux et sans un arbre pour se mettre à l'abri. On est dimanche, il est 17h, et je vais au festival In Situ organisé dans une ancienne casse automobile, devenue une vaste friche urbaine au fort d'Aubervilliers. Je me gare sur le parking de Bartabas et je suis immédiatement interpelée par l'activité du lieu. La casse s'est visiblement déplacée dans la rue, je suis au milieu d'un immense garage clandestin qui envahi le parking et les trottoirs. Ici et là, des hommes se hissent sous les voitures, se concentrent sous les capots et font ronronner les moteurs pendant que les clients attendent patiemment en regardant les moindres faits et gestes des mécaniciens en tee shirt. Au second plan, je vois sur un panneau de tôle noir écrit In Situ en blanc; une flèche indique à gauche. Un portail vert est entrouvert, j'entre et j'aperçois derrière la vitre d'une cabane de chantier installée juste derrière le portail, le sourire d'un homme, un vigile certainement. J'avance avec hésitation, puis j'aperçois une série de poteaux détounés dans la bordure d'orties,  je suis bien à la bonne adresse. Les artistes ont habillé le lieu et les quelques vieilles carcasses restantes, on y trouve une certaine harmonie entre le passé (la casse) et le présent (la friche). En revanche, on ne s'imagine pas le futur: l'éco quartier. Enfin en regardant autour de moi, les futurs habitants sont déjà là; le public du festival est homogène: que des bobos parisiens.

                                                                                                                                    portrait d'Irène Juliot Curie




































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